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Conditions météorologiques extrêmes, IA et polarisation principaux risques au niveau mondial

report

Le 10 janvier, le Forum économique mondial a publié, en collaboration avec Marsh McLennan et Zurich Insurance Group, son Global Risks Report 2024. Ce rapport expose les principaux risques auxquels le monde, et donc également les assureurs, doivent se préparer à faire face dès aujourd’hui mais également dans les années à venir. Il s’agit de risques économiques, environnementaux, géopolitiques, sociétaux et technologiques.

Les conclusions de ce rapport sont basées sur les résultats de la Global Risk Perception Survey (GRPS), une enquête qui a été menée à l’automne dernier auprès de presque 1.500 experts issus du monde universitaire, du monde des entreprises, des autorités publiques, de la communauté internationale et de la société civile. Ils ont été invités à indiquer les risques qu’ils considèrent comme représentant les principales menaces au niveau mondial, tant en 2024 que d’ici 2026 et d’ici 2034. Il en résulte le top 3 suivant pour 2024 : les phénomènes météorologiques extrêmes (66 %), la désinformation et la mésinformation générées par l’intelligence artificielle (53 %) et la polarisation politique et/ou sociétale (46 %). À un horizon de 2 ans, on constate peu de changements à ce niveau, mais, à un horizon de 10 ans, les quatre principales menaces sont toutes liées au climat et/ou à l’environnement. Dans le cadre de leur analyse, les auteurs se sont également intéressés aux résultats d’une autre enquête du Forum économique mondial de 2023, à savoir l’Executive Opinion Survey (EOS) : une enquête dans le cadre de laquelle 11.000 dirigeants de 113 pays avaient été invités à indiquer quelles étaient selon eux les 5 principales menaces pour leur propre pays. Cela donne une meilleure image de la perception du risque au niveau national. Pour la Belgique, la récession économique se situe en tête de ce top 5, suivie par un approvisionnement énergétique insuffisant, l’inflation, l’utilisation (accidentelle ou intentionnelle) d’armes biologiques, chimiques ou nucléaires et enfin les maladies infectieuses.

Les principaux constats suivants sont commentés plus en détail dans le Global Risks Report :

  • Les perspectives au niveau mondial s’assombrissent : 54 % des personnes interrogées s’attendent déjà à court terme à un certain degré d’instabilité et à un risque modéré de catastrophes mondiales et 30 % d’entre elles s’attendent même à une situation encore plus agitée. Pour 2034, les attentes sont encore plus pessimistes : près de deux tiers des répondants s’attendent à une période tumultueuse ou agitée.
  • Les risques environnementaux peuvent devenir irréversibles.
  • En raison d’une polarisation croissante et de risques technologiques non maîtrisés, la « vérité » sera de plus en plus mise sous pression.
  • Les personnes et les pays à faibles et moyens revenus rencontreront davantage de difficultés économiques.
  • La combinaison de tensions géopolitiques latentes et de la technologie entraînera de nouveaux risques en matière de sécurité.
  • Les clivages idéologiques et géo-économiques déstabiliseront le fonctionnement futur des mécanismes de gouvernance internationaux.

Ces constats ne sont pas encourageants, mais il reste une marge d’espoir. La dernière partie du rapport est dès lors consacrée aux opportunités d’action en vue de maîtriser les différents risques qui se présentent au niveau mondial ou d’en limiter considérablement les conséquences. Une des approches possibles consiste en des stratégies locales qui favorisent les investissements et mettent à profit la réglementation. Tant le secteur public que le secteur privé peuvent jouer un rôle clé dans ce cadre. Une autre piste éventuelle est de tourner le regard vers l’avenir et de miser sur la recherche et le développement pour réaliser des avancées qui rendront le monde plus sûr. Les actions individuelles de citoyens, d’entreprises et de pays ne sont pas non plus négligeables : lorsqu’elles atteignent une masse critique, elles peuvent collectivement faire bouger les choses dans la bonne direction. Enfin, une collaboration transfrontalière à grande échelle reste également essentielle.

Le Global Risks Report peut être consulté sur le site Internet du Forum économique mondial

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